Carnet de bord
Pas le temps de se poser : Mulhouse (ven 31/07/2009)
A peine débarqué du train depuis Bâle, après les 900 km entre potes,
sur le quai de la gare de Mulhouse, on prend déjà la
décision de partir le lendemain pour Annecy avec tout ce que ça
implique. Le trajet prévu est donc : Brunstatt-Mulhouse en tandem
(fastoche, 15min), Mulhouse-Bâle en train, Bâle-Genève en train,
Genève-Annecy en tandem (moins fastoche, quelques heures).
Arrivés à la maison, pas de temps à perdre, il faut laver les affaires
de Geoff, les sécher au soleil, préparer le tandem (remettre le siège
avant, remplacer la barre de direction pliée...), refaire les sacoches
en triant les affaires d'Elodie (ne pas prendre 5 paires de chaussures,
ni 5 pulls en laine,
ni 12 robes de soirée...) et faire en sorte que tout tienne sur le
tandem pour pouvoir aller dormir tranquille car le train démarre demain
à 9h50!
Bon anniversaire Geoff!
Quelques heures de train : Mulhouse <59> Annecy (sam 01/08/2009)
On arrive bien à l'heure à la gare de Mulhouse et on embarque pour la
demi-heure qui nous emmène jusqu'à Bâle. Arrivés à Bâle, il nous faut
prendre les tickets pour le tandem et oh surprise (décidément la gare
de Bâle...), il fallait réserver. La procédure est longue et les
nombreuses personnes derrière moi dans la file n'ont vraiment pas de
chance! Le guichetier doit contacter le train pour savoir s'il y a de
la place et effectuer la réservation. Tout est ok, c'est réservé, reste
à payer : 15CHF pour le vélo + 15CHF car il est spécial + 10CHF pour la
réservation = 40CHF, soit 27€!!! Vive la SNCB et la SNCF!
Finalement notre Pino ne sera pas à un (soi-disant) emplacement vélo
mais dans un compartiment séparé, exception. Le voyage est long mais
pas tant que ça quand on réfléchit qu'on est en train de parcourir
notre futur trajet d'une semaine en quelques heures de train! On mange
un petit sandwich (préparé ce matin) à midi pile car on a faim, le
petit déj (sucré) était un peu léger, Geoff avait pris l'habitude du
jambon-fromage avec les gars.
Arrivé à Genève-Aéroport (mauvaise idée), on arrive à se perdre pour
sortir de Genève, les travaux omniprésents aidant. Greg, qui devait
nous retrouver à mi-parcours, viendra nous chercher quasi à la sortie
de Genève (Carouge), on a même dû se repérer par téléphone avec une
habitante du coin pour nous guider. Il nous apprend aussi que le trajet
est relativement difficile, super pour une première étape, en plus il
fait mourant!
Effectivement, après un certain temps, Elodie et Geoffroy souffrent et
propose gentiment à Greg de la fermer tellement c'est dur! Grosse
remise en question pour le voyage à venir! Hypoglycémie oblige, halte
barres céréalières, chocolat fondu et eau chaude. Après quelques
minutes, on se sent mieux et d'attaque pour repartir, c'était bien le
manque de sucre!
Ça roule bien jusqu'au hameau du Père Noël (col du
Mont Sion, pour info) où on s'en boit quelques unes (gourdes d'eau de
sources).
Après ça descend jusqu'à Annecy (ou presque) en passant par
l'ancien pont de Cruseilles heureusement ouvert aux piétons et
cyclistes (motards à pieds ok), sinon la route est barrée, du coup plus
calme. On est en mode "japonnais" et on freine Greg pour une photo!
Après les 60 km, on arrive enfin à Annecy!
Première étape difficile mais pas en de bonne conditions
nutritionnelles.
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59.34
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3:41:12
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16.09
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59.10
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59
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Tour du lac : Annecy <41> Annecy (mer 05/08/2009)
Petit entrainement, le tour du lac s'impose, surtout qu'on a notre
tandem avec nous! On ne pouvait pas refuser! Ça change de la balade
hivernale entre neige fondue et recongelée d'il y a quelques mois en
allant tester des vélos couchés chez
M5 France. On fait de jolies
découvertes de paysages et de petites plages fort sympathiques!
Finalement, le tour sera bouclé avec une moyenne correcte (sans
bagage).
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40.71
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2:10:59
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18.65
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53.24
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100
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On y va ou pas? : Annecy <55> Vésenaz (lun 10/08/2009)
La pluie incessante nous fait hésiter à reporter le départ à demain,
finalement on a le temps et on a sûrement prévu trop avec 12 jours à
40 km/jour... Bon ça a l'air de se dégager, on quand même part sur le coup de
13h30 (au lieu de 10h) après un dernier plat de pâtes en compagnie
d'Aurélie, Greg et Charly.
Greg nous accompagne jusqu'à la sortie d'Annecy et nous laisse sous la
pluie intermittente qui revient. On connait la route et elle nous
semble plus facile, c'est pas compliqué avec des pâtes dans le ventre
plutôt qu'un petit sandwich au jambon. Une petite pluie s'installe et
fait parfois place à une averse mais on continue, pas question de faire
demi-tour! A noter, une bavette pour la roue avant ne serait pas du luxe
car à une certaine vitesse, l'eau s'échappe de la roue avant vers les
pieds de Geoff (à l'arrière) bien canalisée par les quatre sacoches
fixées sous le sièges avant.
On arrive à Genève et ses voitures embouteillées, c'est pas top top
comme ville. On prendra le goûter au McDo (ouuuuuh), on craque pour un
milkshake et un pipi chacun!
La pluie est toujours là et l'office du
tourisme nous renseigne quelques campings : "Dans le coin? Ça va pas
être possible! Mais à la campagne plutôt!" On s'entend bien, la
campagne pour les genevois, c'est tout de suite à six kilomètres! On
arrive à Vésenaz, on fait quelques courses au Coop pour le soir
(salade, pommes, fromage, jambon, vinaigrette, miam). Direction le
camping de La Pointe de la Bise, il est 19h, la pluie s'arrête
définitivement! On va pouvoir monter la tente et manger tranquillement
pour notre première soirée!
On a déjà fait une belle étape par rapport aux 40 km/jour prévus et une
belle pointe en dépassant tout juste les 60 km/h.
Manger, vaisselle, douche, dodo.
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54.85
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3:14:27
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16.92
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60.84
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On grimpe ou pas? : Vésenaz <87> Le Rocheray (mar 11/08/2009)
Allez, c'est vraiment parti, là! On replie, on va jeter un oeil sur le
Léman (le camping est en bord de lac) et on attaque tout de suite la
grimpette en quittant le camping après un tout petit p'tit déj.
Re-courses au Coop et on s'arrête en bord de lac sur un banc pour
manger la suite du petit déj (salé), histoire de tenir le coup!
On
arrive à Genève et là, vite une photo de l'horloge fleurie avant que
tous les touristes soient dans le champ! Deuxième arrêt au
jet d'eau,
emblème de Genève, puis on quitte la ville pour de bon en empruntant
l'itinéraire balisé n°50 "
La
route du pied du Jura"
qui est déjà une
des alternatives grimpantes du voyage. Elodie tient le coup. On
traverse des champs et sous-bois en s'éloignant lentement de l'aéroport
vers lequel défile un trafic incessant
(on voit en permanence 3 à 4
avions qui se suivent en approche). Il fait assez beau et chaud, on
s'arrête aux nombreuses fontaines d'eau potable pour faire le plein et
entre autre à celle qui va nous servir de resto puisqu'il y a tout sur
place! Nous sommes au carrefour principal de Borex.
Une arrivée d'eau
non-potable, une arrivée d'eau potable, des toilettes publiques
super-nickel, un banc et une vue sur une vieille ferme. En fait c'est
le pôle d'activités publiques de ce village : toilettes, fontaine,
abri-bus, valves infos officielles, petites annonces,... On s'y
installe et on y mangera nos pâtes-pesto sur des airs de Michaël
Jackson puisqu'un des lecteurs mp3 a crashé et qu'on a rien d'autres
(ou alors la musique d'Arnaud, que Geoff s'est déjà farcies les deux
semaines précédentes). ;-)
Allez, on redémarre car on arrive bientôt à un des deux points
culminants du voyage, 880m (Genève étant à 402m)! Ouhouuuuu! On fait un
petit détour par Trélex pour cause de panneau de balisage plié. On a
hésité, dans le doute on est revenu voir le panneau et on est tout de
même parti dans la mauvaise direction en descente! Heureusement c'était
pas grand chose!
Ça grimpe sérieux maintenant, on arrive à Bassins où
ni l'un ni l'autre ne se fera prier pour boire à la fontaine tellement
c'était dur! On n'est plus qu'à quelques mètres des 880, et après c'est
fini! On refait une pause à Marchissy pour un Fanta, on a besoin de
boissons sucrées. Les habitants commencent à nous parler vu l'engin que
nous chevauchons! Y en a entre autre un qui insiste un peu alors on se
permet de demander conseils pour l'itinéraire et il nous dirige vers la
vallée de Joux. Ah? Connait pas! D'après le type, c'est magnifique et
ça vaut le coup mais la vallée est... en haut! Oui, c'est une vallée en
haut, haha! Non bon, la vallée est à 1000m et nous à 880m, y a donc le
col de Marchairuz à passer. Bon, c'était pas l'idée, mais le type
insistait tellement
("si vous voyager en vélo c'est pour prendre des petites routes et basta ou pour voir du vrai paysage?"...) qu'on y est allé!
On a d'abord un peu regretté car n'ayant pas vraiment faim mais étant
sur nos réserves de barres céréales, on voulait acheter des trucs avant
de monter mais au dernier village (Saint-Georges), pas de bol, mais
vraiment pas, la seule épicerie est fermée le mardi?!! Bon, tant pis,
let's go, c'est parti pour 1h30 (avec pauses) de montée! C'est super
dur, on roule parfois à du 4 km/h et on s'arrêtera plusieurs fois en
chemin dont une fois pour le paysage,
on balaye tout le bassin
lémanique d'un coup de regard! Superbe! On aperçoit les montagnes
d'Evian en face! Un autre fois, on s'arrêtera pour discuter avec les
vaches, à force d'en voir elles ont commencé à nous attendrir! Au bout
de ces 5 km (et oui seulement), on arrive à 1449m : le col du
Marchairuz! On vient d'exploser notre quota grimpe de tout le voyage!
On en peut plus et un resto est planté là, devant notre nez. Il est un
peu tôt, on se tâte à prendre une crêpe mais finalement on commandera
deux pizzas! On se renseigne pour dormir là, mais le prix nous en
dissuade (44CHF/personne en dortoir).
19h30, on repart! La première grosse journée est vraiment longue, Geoff
n'a encore jamais roulé après le repas du soir en voyage, c'est une
première!! Heureusement, nous attaquons en fait les kilomètres les plus
faciles : que de la descente (dont du 12%) ou presque! Entre temps, on a toujours pas
vu la vallée, notre vue est toujours prisonnière de ces foutu épineux!
Le temps maussade qu'on a eu pour la montée (idéal car moins chaud)
fait soudain place au soleil couchant pour nous offrir - et c'est le
mot - la vallée de Joux! On est sous le charme, on remercie notre
Martiolan (habitant de Marchissy) insistant et on se laisse guider par
la route jusqu'au lac où l'on se posera dans un petit camping familial
à Le Rocheray. Montage de tente, douche, Magnum pour Geoff et au lit!
Une très grosse étape (prévu 50km/jour) qui plus est en montée! Une
grande première pour Elodie puisque ce trajet (et si long), on ne
l'avait jamais fait, ça y était, on était vraiment parti "à l'aventure"
sans trop savoir où on s'arrêterait. Très grosse fatigue pour tout le
monde!
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87.13
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6:41:20
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13.02
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242
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On redescend : Le Rocheray <84> Estavayer-le-Lac (mer 12/08/2009)
On replie le campement : démontage, séchage (condensation), pliage,
rangeage ;-) On déjeune et ensuite on va jeter un oeil au lac de Joux.
Le site naturel en inspire d'autres, on croisera une photographe (ou
une vacancière super-équipée). Le calme qui règne ici apaise tout. On
se sent bien ici au bord de l'eau, mais on a de la route qui nous
attend! On démarre, il est 10h! Et on démarre sec puisque quelques
centaines de mètres plus loin, on se tape un 13%! Pieds à terre à la
moitié et on
pousse (quelques dizaines de mètres)!
On débarque sur une petite route
d'où on a une belle vue sur la
dent de Vaulion! La route nous mène ensuite au Pont (à Le Pont en fait)
où l'on profite d'un balisage manquant pour partir dans la mauvaise
direction et heureusement s'en rendre compte très tôt (encore dans le
village). On s'arrêtera pour prendre une petite collation sur un banc
d'une petite plaine de jeux et demander notre chemin et conseils de
visites : les grottes de Vallorbe! Il faut passer par Vallorbe, la
traverser puis une route mène aux grottes. Presque arrivés à Vallorbe,
après une superbe descente, le trafic est dévié par des travaux et les
ouvriers sympas nous font signe que ça ne passera pas, même avec un
tandem. Nous sommes donc forcés de prendre la déviation qui finalement
nous fera prendre un sacré raccourci pour aller aux grottes puisque
c'est à quelques centaines de mètres seulement (et dire qu'ils
"forcent" les gens à passer par le village pour y aller en temps
normal). Un conseil donc : si vous venez du Pont et allez aux grottes
de Vallorbe, tournez à droite (180°) avant l'entrée du village! On se
tâte à laisser notre tandem cadenasser sur le parking... Finalement on
demande à des visiteurs si l'accès à l'accueil est possible en poussant
le vélo et on va jusqu'à l'entrée de la grotte où nous laissons le
tandem verrouillé (mais pas attaché) à la vue de tous et surtout de la
dame du magasin/accueil (l'ambiance est relax en Suisse).
On reçoit un
fascicule explicatif (remplaçant d'éventuels panneaux).
La visite des
grottes est super! On est quasi seuls et le système d'éclairage est
vraiment bien foutu : ça s'allume à l'arrivée de quelqu'un ensuite il y
a des zones qu'on peut faire éclairer en appuyant sur des boutons et la
lumière vient progressivement par étapes, ça met vraiment les choses en
valeur! Magnifique! On ressort de la grotte 1h30 plus tard, enchantés!
Bon, il est l'heure de manger, on se fait des pâtes sur les bancs du
chemin d'accès aux grottes.
Des groupes (familles, colonies de
vacances...) débarquent, on a visité au bon moment nous!
On repart pour la suite de ce chouette trajet puisque ça ne fait quasi
que descendre ou presque... ou presque ouais! En passant par Vallorbe,
on comprend pourquoi les grottes ne sont indiquées qu'une fois arrivé
dans le centre, le village est touristique et donc le syndic
(équivalent d'un maire) doit sûrement y voir un bénéfice de faire
passer les touristes d'abord par le village... En prenant les toutes
petites routes on voit de chouettes paysages et de chouettes montées...
Beaucoup d'eau et quelques Dextro Energy seront nécessaires mais ça
passe! Et puis on aperçoit le lac de Neuchâtel tout en bas, cool on
n'est plus très loin... Mouais, enfin, y a quand même quelques dizaines
de kilomètres encore! A Orbe, on loupe un panneau et ça va nous mener
sur une route plus fréquentée et plus rapide, on n'est pas fans!
Arrivés à Yverdon-les-Bains, on fait quelques courses pour le soir et
après avoir constaté que cette ville ne nous attirait pas on se décide
à bouger et continuer notre chemin le long du lac sur la route vélo
n°5. C'est long et parfois le revêtement n'est pas top, on passe dans
des réserves naturelles, on ne peut pas tout avoir! ;-) Par contre, la
vue n'est pas très dégagée, c'est fini la montagne! On s'ennuie un peu
sur cette belle piste cyclable... On s'arrête à un premier camping à
Yvonand, qui ne nous inspire pas vraiment, on a même pas envie d'y
entrer pour voir le type d'aménagement tellement ça a l'air grand et
plein de touristes, du camping industriel! Sur la route, on croise
aussi un camping résidentiel qui accepte les tentes mais hors de
l'enceinte, le long de la petite route : de l'arnaque et du suicide!
On
préfère rouler jusqu'à 20h et arriver à Estavayer-le-Lac et son camping
(au port, pas le privé à l'entrée de la ville par l'itinéraire lent) un
poil plus familial (bon, c'est surtout parce qu'il est plus petit)!
Ouf, juste à temps pour plonger dans le lac (en fait, juste pas, le
soleil se couche déjà derrière le Jura, ça nous fait perdre plus d'une
heure d'ensoleillement) et se rafraîchir en se relaxant les jambes.
Sandwiches jambon-fromage et un peu de salade sèche en garniture, les
achats à Yverdon n'étaient pas top (Bravo Geoff)! Des Russes (ou autre
riches blonds de l'Est) arrivent en pleine nuit paisible avec une moto
qui repère les emplacements à l'aide de son phare avant et le 4x4 qui
suit avec toute la smala et leur 4 tentes et matelas gonflables au
moteur électrique 12V! Quel manque de respect! Pfff. Finalement, une
deuxième grosse étape! On va le faire en beaucoup moins que 10-12 jours
ce petit voyages!
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84.13
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5:04:38
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16.57
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68.45
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On re-grimpe ou pas? : Estavayer-le-Lac <69> Colombier (jeu 13/08/2009)
On quitte le camping vers 10h et on passe par le centre d'Estavayer.
Dommage que le musée de la grenouille soit si cher (c'est relatif hein,
au temps qu'on y aurait passé), Geoff y aurait bien jeté un oeil par
curiosité!
Après avoir grimpé un peu (13% de nouveau, mais là on
tente même pas), on continue sur la route vélo n°5 "Mittelland" et on
se retrouve au milieu des champs. On traverse ensuite le canal par un
pont piétons/cyclistes. On s'arrête brièvement à une station essence
(qui cache un grand supermarché) pour prendre de l'eau et quelques
fruits. On s'arrête pour manger nos pâtes, on est à Ins, au croisement
de 3 routes vélo (5, 59, 94) et une route rollers (3). C'est là que
notre route va prendre un virage à 180°! ;-) La décision est laissée à
Elodie, la moins habituée à l'effort. Elodie prend la bonne décision,
on laisse tomber la suite de l'itinéraire prévu (plat) et on roule
jusqu'à Neuchâtel pour mieux grimper demain!! Yesssss!
On continue sur la route vélo 94 puis 94/50. On arrive assez vite à
Neuchâtel, grande ville avec un office du tourisme qu'on ne rate pas,
histoire de faire le plein de cartes régionales et cartes des campings!
On se tape un bon petit Magnum sur les quais de Neuchâtel, c'est les
vacances, ne l'oublions pas! On fait un brin de causette avec un scout
de 80ans avec tout son matos (uniforme, tasse en inox, gourde en inox,
canif... Suisse, ouf!), il revenait justement d'une réunion d'anciens.
On fait quelques courses (du Toblerone, des Dextro, l'essentiel quoi).
On cherche ensuite du gaz pour notre réchaud, tant qu'on est dans une
grande ville... pas évident mais on en trouvera! Après vient le temps
du contact charmant : une petite dame nous indique gentiment le château
et nous explique d'elle-même
la suite du trajet et ses deux options
(rester en hauteur dans les vignobles ou redescendre le long du lac),
une vraie cycliste on dirait! Après la visite des hauteurs de
Neuchâtel, on reprends donc la route en direction de nos campings. On
passe par le premier "Camping Le Paradis" qui devait tenir son nom de
l'époque où l'autoroute n'existait pas encore car là ça n'a rien à
voir! On voit, entend, sent les voitures passer à quelques mètres
au-dessus de sa tête. On n'a pas envie de ça alors on continue jusqu'à
Petit-Cortaillod et pas de bol, il est complet de chez complet et
n'accepte pas de campeurs supplémentaires par mesure d'hygiène
(respect). On est donc renvoyé au Paradis sous autoroute! On hésite à
repartir de suite vers les hauteurs du Jura mais finalement, c'est pas
si horrible car la végétation et le relief aide un peu. On se pose ici!
De toute façon, on va pas aller beaucoup plus loin!
On plante la tente et pour la troisième fois consécutive, on arrive
trop tard pour plonger vraiment agréablement dans l'eau. La prochaine
fois, on nous aura pas, on revient demain matin avant de partir et on
aura forcément le soleil car il sera en face et pas caché derrière le
Jura!
De retour à notre emplacement, on prépare tout pour lancer la cuisson du
riz quand tout à coup, nos aimables voisins genevois (et leur combi VW
tout équipé camping) viennent bousculer tous nos plans (resto de
demain) et nous offrent leurs restes qu'il n'y a qu'à réchauffer! On
accepte les tagliatelles et risotto sauce champi avec plaisir. Miam ça
change, même si c'est du "tout fait"!
Avec tout ça, on aura pas eu le temps de parler avec notre voisin
solitaire cyclocampeur bien équipé (dernière tente Vaude...) car après
sa lecture, son GSM et nous notre vaisselle, il était déjà dans sa
couche! Bonne nuit l'ami!
(je sais pas pourquoi j'écris ça, ça m'est venu et je trouvais que ça en jetait un max).
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69.36
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4:37:33
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14.99
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52.21
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On grimpe! : Colombier <52> La Chaux-de-Fonds (ven 14/08/2009)
La journée commence bien, par une bonne petite baignade dans le lac ensoleillé!
On quitte ensuite le camping à 10h30 en se dirigeant vers La Chaux-de-Fonds.
Enfin, on essaie... Ouais car on a réussi à faire une boucle de 10 km
avec de la montée et tout pour se retrouver au même endroit... Bizarre!
On n'aime pas trop les indications pour voiture, ça foire toujours au
bout d'un moment, alors on demande notre chemin et on nous prévient
bien que ça monte par là! Mais quand on dit qu'on a fait le Marchairuz
y a deux jours alors on nous fout la paix :-)
On se dirige vers Le Locle via le col de la Tourne, ça c'est du col!
Pire que le Marchairuz? Peut-être, en tout cas les conditions (chaleur
surtout et détours) étaient réunies pour nous le faire croire!
Les
Dextro-Energy ressortent de la sacoche! Mais une fois de
plus, ça en vaudra la peine! Arrivé en haut, on descend sur une plaine
comme on peut rêver la Suisse en été : des kilomètres de prairie! On
est donc sur une petite route peu fréquentée et on passe à côté d'une
ferme où ils vendent "Les glaces de la Ferme", dommage, on n'a pas
encore manger! On s'arrête quelques centaines de mètres plus loin pour
manger au milieu d'une prairie, au milieu de la vallée, à 1000m
d'altitude. On s'y sent bien, on profite un peu, c'est les vacances!
Après une petite vaisselle, on range et on décide de faire demi-tour :
direction les Glaces de la Ferme! Chouette système, self-service, tu
choisis ton petit pot, tu laisses les sous dans la tire-lire et tu
dégustes sur la terrasse. Un super dessert! Bon, on a quand même un
brin de route à faire et on commence à rouler vers La Chaux-de-Fonds.
Avant la montée, à Le Crêt, Elodie se sent mal (la glace?). Hop
Motilium et on profite encore du soleil et du bon temps en attendant
que ça passe. On est justement à côté d'une fontaine potable, on fait
le plein! Quinze minutes plus tard on est parti, tout va mieux!
On fait
rapidement face à une sacrée côte : une fois de plus on mettra les
pieds au sol pour pousser à deux! On emprunte vraiment les petites
routes : au Crêt, il y avait un peu plus court pour aller à La
Chaux-de-Fonds mais on a préféré suivre l'itinéraire n°7 (qu'on avait
perdu quelques kilomètres plutôt à Plamboz, aux glaces). Et on fait
bien car la route est plutôt bucolique et on aime ça!
Contraste complet quand on arrive à La Chaux-de-Fonds : grand route,
méga-rond-point. On a du mal à s'insérer dans le trafic. On trouve
rapidement le camping et on s'y installe rapidos car il est tôt (18h)
et l'accueil est super! La dame nous propose de nous installer en
attendant que son mari vienne pour les formalités.
18h20, on a foutu le dawa, la tente est montée et la table est squattée!
Arrivent alors deux jeunes allemands en cyclo-vacances aussi! Deux
frères avec qui on mangera et discutera. Le petit frère est fan de
cyclisme, il porte d'ailleurs le maillot jaune de machin-chouette de
cette année! Même deux fois trop grand pour lui! Un vrai fan, qui
connaît le Ventoux et tout (j'ai pu frimer et dire que je l'ai fait!).
Le fait qu'on soit arrivé tôt nous permettra de faire un brin de
toilette plus confortablement que d'habitude (la nuit nous pressant).
Petite étape, calme, relax, au kilométrage respectable puisqu'étant celui prévu à la base!
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52.01
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4:35:44
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11.31
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67.13
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448
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Messieurs, La Fro-ance! : La Chaux-de-Fonds <65> Maîche (sam 15/08/2009)
9h50 on est déjà à la boulangerie en train de se ruiner! Vive la
Suisse! On se trouve un chouette parc sur les conseils de locaux! Il y
a entre autre une "oeuvre" technique symbolisant les 1000m d'altitude
(l'AltiMille), un carillon monumentale avec des animations toutes les
demi-heures, nous sommes dans le parc des Musées. Allez, hop, on
démarre, direction la Fro-ance! C'est toujours tout droit et on arrive
en sortie de ville sur une sorte d'autoroute (en fait un fin
d'autoroute à 80km/h), assez flippant!
Heureusement pas trop de trafic
et une portion relativement courte et rapide, juste pour arriver à Le
Locle (ou au Locle, je sais jamais ce qu'il faut dire). A partir de là,
notre destination sera fléchée : le saut du Doubs! On pose le vélo (et
tout ce qu'il y a dessus) à l'embarcadère, confiance, et on prend le
bateau à touristes pour aller au saut du Doubs! Arrivés sur place, on
est déçu, c'est un peu à sec ou presque. Côté Suisse, y a pas grand
chose à voir, ouf il y a une passerelle qui rejoint la France et ses
français pour un meilleur point de vue! On craque pour des frites et un
panaché et on achète nos cartes postales (carrément moins chères qu'en
Suisse).
Après 3h de pause, de retour en Suisse après le bateau, on récupère
notre Pino qui n'a pas bougé d'un poil. Direction : la France, une fois
de plus! L'après-midi sera une grande côte ponctuée par de petites
descentes et encore et toujours des petites routes bucoliques.
Exemple d'une descente où l'on profite vraiment! (avez-vous vu le papillon?)
Le temps passe et nous sommes en France en plein 15 août! L'horreur!
Tout est fermé et on ne trouve pas de camping. Une flèche en bois sur
le bas côté indique un camping à Maîche! On y fonce! C'était pas sur
notre trajet, mais c'est notre "seule" issue pour ce soir, on bifurque
donc depuis Damprichard (on en a pour 6 km). Coup de bol incroyable,
arrivé à Maîche, l'Intermarché est ouvert! Une aubaine! Le repas du
soir ne sera donc pas "minable". Apparemment le camping n'est pas loin
et est bien (surtout niveau prix car aux alentours avec St-Hippolyte
pas loin, c'est l'arnaque aux touristes).
Effectivement, le camping n'est pas loin, mais pour le prix on en saura
plus demain - arrivés à 19h - le bureau d'accueil est fermé. Goûter
tardif bien mérité puis douche et bouffe en compagnie de deux jeunes
français "viaferrateux".
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65.16
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4:05:10
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15.94
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62.06
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Déjà la fin! : Maîche <103> Brunstatt (dim 16/08/2009)
On paie les 7,90€ du camping! Welcome back in France et ses campings
municipaux! Yes! Et sans trop le savoir, on se dirige tout droit vers
St-Hippolyte et sa route... toute en descente! Des débuts de journée
comme celui-ci, on en veut bien plus souvent : 7,5 km de descente à
7,5%!!! Quelques frayeurs en virage pour Lodi, maîtrise et super
plaisir pour Geoff et sa machine de route : le Pino! A St-Hippolyte,
c'est le début de la journée pour motards et cyclotouristes, il est 9h45!
La route en moto sur DailyMotion (qualité médiocre).
On roule plutôt pas mal jusqu'à 11h. On se fait une chouette pause-visite improvisée à l'ancien
théâtre gallo-romain
de Mandeure, un des plus grand en France!
On roulera encore une heure
et demi jusqu'à proximité de Montbéliard pour rejoindre l'
EuroVelo 6,
itinéraire vélo allant de l'Océan Atlantique à la Mer Noire, et qui
passe par... Brunstatt : notre destination finale! Beaucoup de rollers
dans le coin (en combi et tout hein) qui nous confirment que Mulhouse :
c'est toujours tout droit (et pendant environ 40 km)!
L'EuroVelo 6 en étape finale, c'est un signe! La moyenne est super
bonne car, en fait, ça ne fait que descendre : on va d'écluse en écluse
(dont un passage à 10 écluses sur une ligne droite de 2 km). Après les
7,5 km de descente à 7,5%, on a 36 écluses en 24 km! Environ 100m de
dénivelé négatif, donc 0,004%, et bien on le sent! Ça trace! Sur le
chemin de halage, beaucoup de promeneurs (on est dimanche) et quelques
cyclotouristes dont deux jeunes de l'Est (vu leur look) allant vers
l'océan.
Arrivée vers 15h(30?). L'étape la plus longue et la plus rapide! C'est
bien parce qu'on savait qu'on arrivait à la fin qu'on a tant donné car
même si ça descendait quasi tout le temps, on a bien pédalé!
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103.20
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4:30:31
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22.88
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60.25
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616
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